1935 Après divers textes restés inédits, il écrit Offrande
et Sans Passé, qui seront ses premiers poèmes publiés.
Premières traductions (Essénine).
Nouvel échec à l'Agrégation - voyage en Belgique
1936 Ecrit
à Rostrenen Hommes sans Destin, qui deviendra la 1ère partie du Temps qu'il Fait.
Ecrit d'Agrégation sur Mme de Sévigné et débuts de la lutte contre l'"hypocrisie
de l'esprit". On peut y lire: "L'oeuvre d'art véritable est opposition,
rébellion et presque provocation". Voir le devoir
complet ici. Il s'agit bien sûr d'un texte réécrit après coup.
Il décide de se consacrer à l'écriture: "Ecrire c'est mon repos, mon bonheur."
La revue Europe publie Hommes
Sans Destin.
1937 Divers
poèmes qui seront réunis plus tard dans Ma Vie Sans Moi et Une
journée dans Esprit.
1938
Parution dans la revue Mesures de trois traductions d'Essénine
1939 Mort
d'un Arbre, premier poème à paraître dans la nrf.
Réformé, il est nommé au Lycée Hoche à Versailles au titre du service civil. Il se
plaît à y parler le breton, sa langue natale, avec le personnel.
1940
Parution de Ma vie Sans Moi aux Editions Gallimard.
A la suite de son mariage avec Jacqueline Dastros, Robin se rapproche de Drieu La
Rochelle, et deux textes paraissent en décembre dans le premier numéro de la nrf
nouvelle manière: Ma Vie Sans Moi et Temps Passés, qui dénonce
notamment le nazisme à l'heure où les nazis sont les maîtres:
Foudroyeur monotone de notre Europe de fantômes,
Dieu juif toujours jaloux, toujours blessé, Hitler
Sur son Mont Sinaï grelottait de grandeur.
Mais cette partie de texte a été censurée.
1941
Employé au Ministère de l'Information au service des écoutes radiophoniques en langues
étrangères comme
"collaborateur technique". Il s'agit sans doute d'une tâche acceptée à la
suite du mariage et du refus des Editions Gallimard de lui assurer un emploi régulier. Si
l'on en croit Robin, c'était un travail très lourd: de 12 à 18 heures par jour(?),
effectué à son domicile et qui débouchait sur la rédaction d'un compte-rendu. Vers
midi, il venait le déposer au Ministère de l'Information. Le bulletin était ensuite
ronéotypé et diffusé dans divers services ministériels et à la Présidence du
Conseil. Aucun d'entre eux n'a pu être retrouvé pour l'instant, les archives du
Ministère de l'Information ayant "disparu". Il s'agit là de la première
version des Bulletins d'écoute tels qu'ils seront produits après la guerre.
Composition de Le Temps qu'il Fait.
Première inscription attestée à l'Institut National des Langues Orientales, en chinois.
1942 Année
de grande collaboration à la revue Comoedia et de traductions du russe, notamment
Pasternak. Mais sous cette apparence de travail sans histoire, il y a sans doute une
grande crise qui couve. Les textes qui ont d'abord été publiés dans Le Monde
d'une Voix, puis dans Fragments ont été écrits vers cette
période: ils sont sans doute une sorte de journal de la crise.
Le Temps qu'il Fait paraît aux Editions Gallimard, dans la collection
blanche.
1943
août-septembre: Deux mois de rupture totale. Au Ministère, ce sont des provocations
incessantes qui conduisent à une mise à pied et au mois de septembre, il ne fait plus
partie du personnel du Ministère. Armand Robin a donc recouvré la liberté dans son
travail et dans sa vie personnelle puisque vivant de fait séparé de sa femme, il rompt
aussi avec la bourgeoisie et ses valeurs. Parallèlement se prépare la rupture avec le
monde de l'édition traditionnelle, notamment Gallimard et la poésie de la Résistance.
Il renie sa propre poésie et écrit des textes de combat, qu'il estime impubliables, mais
qu'il diffuse de la main à la main ou par la poste à ses correspondants. Plus tard ils
seront édités dans Les Poèmes Indésirables.
Commence à traduire les poèmes d'André Ady
L'année 1943 constitue donc un tournant dans l'évolution d'Armand Robin. A 31 ans, il
prend acte de son impossibilité à s'intégrer dans quelque milieu que ce soit.
Socialement et intellectuellement il est devenu un marginal. Enfin il refuse de produire
des oeuvres littéraires "conformes" et refuse de publier chez Gallimard
désormais.
1944 Un
mois avant le débarquement, reprise à titre personnel du Bulletin d'écoutes
pour l'Agence d'Information et de Documentation ainsi que pour la presse issue de la
Résistance: Combat et L'Humanité, au
moins : en tout une dizaine d'organismes, d'après Robin.
Parution de la Liste Noire du Comité National des Ecrivains. Ce n'est que par un
communiqué du Figaro, 15 jours plus tard, que l'on apprendra
que Robin doit y figurer.
Premier article au Libertaire, organe de la Fédération
Anarchiste : c'est le début d'une collaboration qui durera jusqu'en 1958. Voir ici l'ensemble des articles arnarchistes de Robin.
1945
Parution des Poèmes Indésirables à la Fédération Anarchiste. Souvent
présentée comme une conséquence de l'impossibilité de publication décrétée par le
CNE, il s'agit en réalité d'un choix décidé dès 1943, et dont Armand Robin assme ls
conséquences.
1946
Devient secrétaire de la Fédération Anarchiste de la Région Sud de Paris et de la
Seine; fréquente Georges Brassens, Michel Ragon, Pierre Béarn, Maurice Nadeau...
Parution des Poèmes d'Ady, puis des Poèmes de Pasternak,
aux Editions Anarchistes. Pour lire l'Intégrale d'Ady et
Pasternak
Une éphéméride mois/mois en cours de constitution est disponible ici : index éphéméride