19 janvier 1912 Naissance à Plouguernével (Côtes-d'Armor) de Vincent Armand Marie Robin, 8ème enfant d'une famille de cultivateurs.
1918 Ecole Publique de Rostrenen, où il apprend le français.
1922 Etudes à l'Institution Privée Notre-Dame de Campostal.
1928 - 1929 1ère et 2ème partie du bac.
1929 Entrée en Première Supérieure au lycée Lakanal à Sceaux.
1931-32 Echec au concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure. Poursuite des études littéraires à la Faculté de Lyon, où il apprend le polonais, le russe et l'allemand, notamment.
1933
Licence ès lettres classiques et Diplôme d'Etudes Supérieures.
Grand voyage en Pologne, puis en U.R.S.S. Au début, à Moscou, il suit, bien
encadré par l'agence Intourist, mais très vite il s'en libère pour une découverte
personnelle de l'URSS, et sans guide. Il fait la moisson dans un kolkhoze, dit-on - et
revient par les Pays Baltes. Le GRAND événement, la grande cassure indélébile de la
vie d'Armand Robin. Mais il n'en a pas encore conscience.
Mort de sa mère: événement capital. Voici ce qu'il en dit à Jean
Guéhenno: [...] sa mort fut plus heureuse que sa vie, qui n'en fut pas une, mais
plutôt une souffrance perpétuelle une suite poignante de mauvais traitements
journaliers ; elle vécut comme l'ombre d'une personne, sans avoir jamais pu parvenir
à la dignité d'un être; elle vécut dans une sujétion et dans une peur perpétuelle,
n'osant exprimer la moindre volonté, car la moindre volonté était punie. Que de fois
celui que la loi m'oblige d'appeler mon père lui a souhaité qu'elle disparaisse ;
que de fois elle-même a désiré cette tranquillité, qu'aucune méchanceté humaine ne
pourra jamais troubler !
Les seuls jours heureux de sa vie furent ceux qui précédèrent sa mort; elle neut
jamais conscience de s'en aller et passa avec un sourire heureux.
Les ténèbres nous environnent, hélas !
Quatre ans plus tard, il en est toujours obsédé ; et on peut voir en cette disparition l'une des motivations qui le conduiront à l'écriture et à la fidélité à ses origines:
Devant le portrait de ma mère
Les yeux tristes, mère ? Nes-tu pourtant pas
morte ?
Quas-tu ? Malgré ta coiffe blanche denterrée,
On dirait que mon souvenir en toi sanglote
Très bas, trop bas pour quun ange puisse écouter.
« Ce sont coups de faucille dans du mauvais blé,
« Tous ces vers. » Jai la force dune bête blessée,
Le dieu qui ta fait mal je saurai le punir.
La nuit, quand jai trop mal, que rien en moi ne dort,
La Beauté pose un pas sur mon seuil, mais voilée,
Car elle a bien trop peur de passer pour la mort.
Elle prend tous mes pleurs pour en faire une joie,
Une seule, qui soit comme une immense tête,
Où sommeillent toutes les paix que je nai pas.
Poème inédit
1934 Malgré
l'extrême déception provoquée par son voyage en U.R.S.S., Armand Robin reste proche du
Parti Communiste Français et participe aux manifestations qui amèneront le Front
Populaire.
Séjour en Italie, Rome notamment.
Echec au concours d'Agrégation.
Une éphéméride mois/mois en cours de constitution est disponible ici : index éphéméride