"La correspondance d'un
être est souvent ce qui le prolonge le mieux dans la durée."
Armand Robin: devoir d'agrégation sur Mme de Sévigné.
La correspondance d'Armand Robin est relativement peu importante. En dehors de quelques rares membres de sa famille et d'amis d'enfance ou de scolarité (peu de lettres ont été retrouvées), on peut noter les correspondants suivants : Jean Guéhenno, Jean Ballard, Jean Paulhan, Jules Supervielle, Jean Bouhier, Michel Ragon, Pierre Drieu La Rochelle, Alain Bourdon, Marcel Laurent, Henri Nadeau, Henri Dhôtel, Geneviève Bray... et divers correspondants et amis sans lien avec le milieu littéraire. Diverses cartes postales le plus souvent sans grand intérêt ont aussi été retrouvées.
Les numéros 17-18 des Cahiers Bleus ont
publié quatre lettres à ses parrain
et marraine, deux à Alain Bourdon, cinq à Geneviève Bray
et le pitoyable "dernier billet à la fiancée".
Ajoutons-y une lettre à Francis
Berthou, condisciple de Campostal, décrivant la situation
politique de l'Allemagne à la prise du pouvoir par Hitler,
publiée dans Armand Robin : la quête de l'universel (éd
Skol-Vreizh); ajoutons encore deux extraits de lettres dans le
livre de souvenirs de Michel Ragon D'une berge à
l'autre concernant la période anarchiste et le sens
du combat en faveur des peuples de tous pays, et ce sera tout ou
presque.
D'autres lettres retrouvées ont aussi de l'intérêt, notamment celles écrites à Jean Bouhier.
Les lettres les plus intéressantes sont incontestablement
celles écrites à Jean Guéhenno, son professeur de
lettres à Lakanal, et c'est à juste titre que ce sont
elles qui sont le plus souvent citées par les
commentateurs.
La correspondance avec Jean Guéhenno s'étale de 1932 à 1940. Ces lettres ont publiées en novembre 2006 par les éditions de La
Nerthe de Toulon. (Diffusion en librairie Les
belles Lettres) On y trouve aussi les lettres adressées à Jules Supervielle entre 1938 et 1948. Le volume est présenté par votre serviteur. |
Pour lire les lettres Commande directe possible sur le site
de l'éditeur
|
Marcel Laurent, condisciple à la faculté des Lettres de Lyon, a publié les 16 lettres qu'il a retrouvées : leur correspondance s'étale de 1934 à 1945. Parfois il recevait des cartes postales ou lettres sans un seul mot ! Voici ce qu'il en dit: Aucune correspondance ; seulement des traits horizontaux. C'était un rappel à l'ordre pour ma négligence à écrire. Robin m'envoyait aussi des enveloppes vides, avec la même signification. Le livre de Marcel Laurent, Armand Robin et la Poésie Poignante, publié à compte d'auteur, étant épuisé et introuvable, on trouvera ici une copie de ces lettres:
Pour lire les lettres de Robin à Marcel Laurent.Un autre ensemble d'une trentaine de lettres et documents divers a été retrouvé dans les archives de la revue Les Cahiers du Sud. Elles sont adressées à Jean Ballard, qui en était le directeur. Elle s'étalent de 1936 à 1940.
Pour lire la correspondance avec Jean BallardMais le correspondant le plus régulier est Jean Paulhan. Cela se comprend pour des raisons éditoriales évidentes. Mais il s'y est ajouté des raisons d'amitié, amitié très orageuse avec ruptures et réconciliations. Une centaine de lettres en tout de 1936 à 1942. Les premières contiennent les seuls vrais manuscrits autographes de l'oeuvre d'Armand Robin : un projet de publication par Thierry Gillyboeuf aux éditions Claire Paulhan semble avoir tourné court.