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Armand Robin: Le traducteur:

Poèmes d'André Ady

L'écrivain hongrois André Ady a été l'un de ces auteurs auxquels Robin s'est assimilé, au point qu'il lui a consacré un double recueil: d'abord en 1946 aux Editions anarchistes, puis au Seuil en 1951 dans la collection bilingue, le don des langues. André Ady est aussi le sujet de la première émission Poésie Sans Passeport. Robin lui consacrera enfin deux nouveaux poèmes dans Poésie non traduite II en 1958.

L'UN DES AUTRES QUE JE FUS
Pour sauver mon non-lieu, je me traduisis en ADY; nulle personne, je fus sa personne; je mis tête dans sa tête, pris bras dans ses bras; épaules, mains, faim maladroites, j'usurpai ses balafres. Je vécus sans ma vie dans sa vie.

SUR LES BORDS DE LA MER BLEUE

Où les autres ont vie, amour,
En souffreteux je viens faire un tour,
Baisers ensevelis, songes sombrés,
Sur de paisibles bords n'ayant nulle paix.

Chaque jour au jour qui suit je souris;
Où je hante est d'où je veux m'être enfui;
Je voulus tant venir ici, me voici qui m'en envole,
O l'ombre que je suis, souffreteuse, farouche, folle!

      Les Poèmes d'André Ady (en version bilingue) sont  publiés aujourd'hui par Georges Monti
aux éditions Le Temps qu'il fait, Cognac.

Aucun éditeur n'ayant fait l'effort de reproduire la version publiée par Robin aux éditions anarchistes en 1946, on la trouvera ici en version intégrale:

Poèmes d'Ady [en un seul fichier] Ady, reproduction de l'ensemble du volume poème par poème avec son paratexte d'origine
Texte intégral de 1946 paru aux éditions anarchistes. Tous ces poèmes seront repris en 1951 aux éditions du Seuil,dans la collection Le don des langues..

 

 

 

 

une des versions de "l'un des autres que je fus"

ady_lundesautres.jpg (35283 octets) Ces poèmes d'Ady devaient paraître aux éditions GALLIMARD. Ces éditions, en cédant devant les réactionnaires communistes, en s'abaissant à éditer malgré leur médiocrité fatale des oeuvres de petits-bourgeois inscrits par haine au parti bolchevik ont blessé la fierté et la beauté de l'AME des salariés. Un poète, s'il est authentique et si, né du peuple, il tient à rester envers et contre tout fidèle au peuple, ne peut accepter que son travail soit publié par des éditions qui osent éditer de l'Aragon ou de l'Eluard; surtout il ne peut accepter d'être publié là où le capitalisme par communauté d'intérêts fait des concessions à l'extrême droite, c'est-à-dire au bolchevisme. Les bourgeois s'inclinent devant Lénine, les prolétaires le maudissent: j'ai vécu dans la fasciste URSS, je ne crains aucun démenti d'aucun travailleur russe qu'on laisserait parler librement.
Ayant lu toutes les oeuvres petites-bourgeoises d'Hegel, de Marx, de Lénine et de Staline, ces non-âmes de comptables, j'ai mesuré le danger qui pèse sur tous les travailleurs.

Dans le même domaine linguistique on trouvera des poèmes d'Attila Jozsef dans Poésie Non Traduite.