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de reproduction réservés ».
Ce volume passe directement de mes mains dans le domaine public; je demande à tout futur
éditeur de prélever sur ses bénéfices la plus forte somme possible pour aider les
organisations authentiquement d'extrême-gauche et irréductiblement antifascistes; ceci
implique qu'en aucun cas ce travail ne pourra être édité par quiconque fera des
concessions aux communistes, le Parti Communiste (quel communisme?) étant l'âme de
l'entreprise d'asservissement actuellement tentée contre les travailleurs de tous les
pays.
Ce travail poétique ne doit être cité élogieusement par aucun journal, aucune radio,
aucune revue littéraire, bref aucun organisme officiellement ou officieusement chargé de
tromper; il ne doit être l'objet d'aucune approbation de la part d'aucun « intellectuel
», à moins qu'il ne puisse prouver son absolue non-coopération avec toute forme
d'oppression présente ou future.
La poésie n'ayant plus droit d'existence en Europe et en Russie que si elle est utilisée
et « truquée » par les partis politiques ou par les gouvernants et l'indépendance de
l'Esprit devant être maintenue envers et contre tout, je demande à tout éditeur de
publier, en même temps que le texte des poèmes d'Ady, cet avant-propos et la préface
qui suit; ainsi cette oeuvre restera à l'abri des exploiteurs et des salisseurs.
Armand Robin, 2 mai 1946, jour où les journaux de BudaPest annoncent des cas
d'anthropophagie dans cette ville.
Pour un brouillon du projet de préface, voir ici