UN DE MES JEUX POUR LA PLUS BELLE
Ébranlant la branche odorante,
Lampant dans ces ombres ce bien-être,
De calice en calice allait courante
Une moiteur qu'hébéta la tempête.
Par les calices roulait, sur deux
Calices glissa, sur eux deux,
En goutte d'agate volumineuse,
Se suspendit, pudique, lumineuse.
Le vent peut bien, soufflant sur les spirées,
Martyriser cette goutte, l'écraser.
Une, intacte, elle reste: goutte des deux
Calices s' entrebaisant, buvant à deux'-
Ils rient, tentent de s'entr'échapper,
De se remettre droits comme avant cette goutte:
Ils ne peuvent plus égoutter .leurs bouches hors cette goutte
Et même qui les coupe ne peut les séparer.