LA PLUS BELLE DANS L'ETE
Quand tu viens là, août est pour deux,
Ta présence m'est grande ville,
A ma vitre c'est Kiev tranquille
Entoisonné d'un août en feu.
C'est Kiev dormeur, jamais dormant,
Battu d'un songe et bataillant,
Otant de son col un carcan
De tuiles, de tussor suant,
Kiev aux sueurs d'arbres lassés
D'obstacles à peine frôlés,
Avec sur ses pavés domptés
Cent rendez-vous de peupliers.
Toute tu m'es Dniepr d'un rêve!
On taille, on coud sa chair de prés
Et dans ce livre des seins s'élèvent,
Tristes d'écrits trop journaliers.
Et ta présence est grande invite:
« Prends vite en ce midi très vite,
« Prends, lis ce livre: «A B C D,
« En marge écrit: « Mais... elle y est ! »