robin_index.gif (9504
                      octets)

chrono.gif (1744
                                octets) poesie.gif (2192
                                octets) roman.gif (1868
                                octets) traduction.gif
                                (2450 octets) critique.gif
                                (1979 octets) ecoutes.gif (2186
                                octets)
icono.gif (2534
                                octets) proses.gif (2040
                                octets) lettres.gif (2171
                                octets) theatre.gif (2064
                                octets) radio.gif (1706
                                octets) voix.gif (1867
                                octets)
cahiers du sud
                  avril 1939
biblio.gif (1004
                                octets)
temoins.gif (1901
                                octets)
contact.gif (1838
                                octets)

Armand Robin : La poésie

oeuvres de jeunesse


                  


Devant le portrait de ma mère

 

Les yeux tristes, mère ? N’es-tu pourtant pas morte ?

Qu’as-tu ? Malgré ta coiffe blanche d’enterrée,

On dirait que mon souvenir en toi sanglote

Très bas, trop bas pour qu’un ange puisse écouter.

 

Et que m’importe ce que tu veux me dire :

« Ce sont coups de faucille dans du mauvais blé,

« Tous ces vers. » J’ai la force d’une bête blessée,

Le dieu qui t’a fait mal je saurai le punir.

 

Viens plus près, mon enfant ! ce bruit, je le connais :

La nuit, quand j’ai trop mal, que rien en moi ne dort,

La Beauté pose un pas sur mon seuil, mais voilée,

Car elle a bien trop peur de passer pour la mort.

 

Viens plus près, je t’assure, elle n’est pas méchante :

Elle prend tous mes pleurs pour en faire une joie,

Une seule, qui soit comme une immense tête,

Où sommeillent toutes les paix que je n’ai pas.



Armand Robin, 1937. Pour en savoir plus sur les circonstances de l'écriture voir l'éphéméride à l'année 1937



 

     Poésie personnelle
          Ma Vie Sans moi