- 1937 - |
janvier | 16
: écriture de Café, poème qui
restera inédit. D'autres poèmes seront écrits en 1937 sans
qu'il soit possible de les dater précisément, notamment : Photographie,
Un printemps paysan, Devant le portrait de ma mère,
peut-être Ballade à mon piano et
TSF, et surtout Ma vie
sans moi.... 22 : lettre à Jean Paulhan : s'excuse de n'avoir pas beaucoup écrit, mais souhaite que ça continue. |
février | 15 : lettre à Jean Paulhan : voudrait faire la connaissance de Patrice de La Tour du Pin et mettre une dédicace à Offrandes dans la revue Mesures : à H... . Le poème est ainsi dédié à son frère préféré, Hippolyte. Il envoie également 2 "choses" : Les mots entre eux (qui deviendra peut-être l'invité des prés) et sa dissertation d'agrégation sur Mme de Sévigné. |
mars | 5 : lettre
à Jean Ballard : Je me suis conduit bien maladroitement
envers vous cet hiver. J’espère que j’ai été le seul à en
avoir souffert. Pardonnez-moi ce 1/100e d’aveu, mais si
vous aviez su ce qu’était ma vie en ces jours-là, sans
doute auriez-vous senti mon besoin de m’amuser un peu. Que
s'est-il passé ? mystère... Joint 2 textes à paraître
: l'un Une journée dans Esprit,
09/09/37 et l'autre La fiancée du sabotier
dans Yggdrasill N° 3 du
25/06/1937. A noter que Robin traite Une
journée de poème. Il annonce aussi que Offrandes
va paraître dans Mesures. 18 : réponse de Ballard : il clôt l'incident : Oui, j’aime mieux votre dernière lettre. Son accent d’une belle sincérité nous a touchés. Et je vous avoue qu’après un mouvement de sympathie spontané, vous nous aviez déçus. Mais votre explication suffit. Nous continuerons donc à laisser à nos rapports cette franchise qui fait leur prix. Bertin, Gros et moi, avons lu vos poèmes et votre texte. Les premiers ne nous ont pas arrêtés. Par contre, le dernier [ Une journée ] nous a plu. 20 : lettre à Jean Paulhan : envoie 2 poèmes, peut-être des traductions d'Essénine. AR souhaite en tous cas en faire d'autres. |
avril | 3
: envoie à JP une nouvelle version des poèmes d'Essénine,
dont il est satisfait cette fois. 15 : parution d'Offrandes dans Mesures. |
mai | AR participe à
la souscription en faveur de Vendredi
- l'hebdomadaire dit du Front Populaire - qui a des
difficultés financières.
17 : se trouve en voyage en Sologne, et en envoie un compte-rendu à JP. Fait la connaissance de Petitjean. |
juin | 3 :
lettre à JP : envoie un nouveau poème d'Essénine + des
corrections pour la pluie : "Je désire une
traduction qui soit à la fois création totale et fidélité
totale. Que chaque expression jaillisse de la chair du
traducteur comme elle était jaillie une première fois de
celle du poète !" Il refuse aussi la publication
de J'ai plaqué ma maiosn natale. Il confirme
avoir été chassé de chez son père, mais celui-ci ayant vu ce
qu'il écrit lui a pardonné et a commencé à apprendre à lire
et écrire.
25 : La fiancée du sabotier paraît dans le N°3 de la jeune revue Yggdrasill. Le poème figurera dans Ma Vie Sans Moi, avec des modifications mineures. Yggdrasill se présente comme un bulletin mensuel de la poésie en france et à l'étranger. Née en 1936, la revue - très éclectique et ouverte sur le monde - est dirigée par Guy Lavaud et Raymond Schwab. Elle cessera sa parution en 1940, après avoir publié beaucoup d'auteurs étrangers. En épigraphe une citation de Goethe : Dès qu'un poète veut avoir une influence politique, il est perdu pour la poésie. |
juillet | Passe les mois
de juillet et au moins début août en Bretagne et il fait les
photos de ce qu'on a appelé l'album Robin : essentiellement
la famille et les gens et lieux proches de Gwazhkae. Il est
donc souvent à la ferme familiale, mais son adresse postale
est Saint-Lubin à Kergrist-Moëlou.
9 : lettre à Jean Ballard : AR y
évoque une rencontre à Marseille auprès de Jean Ballard et
de son équipe, et notamment Gabriel Bertin son bras droit,
dont il a "gardé un souvenir bon et vivant". Pas de poèmes
joints, mais 2 poèmes d'Essénine. Allusion à une situation
psychologique difficile : peut-être vous enverrai-je
cet hiver le noyé : j'ai dû lancer un
être vers le suicide; retravaille à Une
journée, un article que je voudrais, en ces
jours où je le termine, composer d'une matière plus
chère. |
août | Ecrit Transfiguration
au château des Taboureaux à La Ferté-Loupière dans
l'Yonne, chez Simone et Maurice de Crépy, chez qui il aimera
désormais se reposer et se réfugier. Il y a noué des
relations d'amitié à la suite de cours particuliers aux
enfants. Reconnaissant, AR leur dédicace régulièrement ses
ouvrages : Quatre Poètes Russes
en 1949 et en 1953, Poésie non traduite. Tant que j'étais aux Taboureaux, je n'avais pas l'impression de vous avoir vu partir. Il est des lieux où l'on demeure solidement avec les absents, écrira AR à leur fils Jacques en septembre sans doute en lui envoyant le poème, qui paraîtra en 1939 dans la revue Arts et Idées, mais qui ne sera pas retenu pour Ma Vie sans Moi. Toutefois plusieurs vers du poème se retrouvent dans L'invité des Prés. |
septembre | Ecrit Ode sur une urne grecque,
traduction de Keats ; elle sera revue en juin-juillet 1939,
mais restera inédite. 1er : Parution de Une journée dans la revue Esprit N° 60 : 1ère contribution. La collaboration durera jusqu'à janvier 1940. 23 : dernière lettre répertoriée à l'adresse du 24 rue des fossés St Jacques, à François de Crépy : va partir en Bretagne jusqu'au 2 octobre environ. 24 : Lettre à Jean Ballard, avec
photo d'une voisine issue de l'album Robin : photo
réalisée en juillet-août. Fournie sans explication... Jean
Ballard a sans doute manifesté le désir de publier les
traductions d'Essénine. AR Lui annonce qu'elles sont
destinées à Yggdrasill, où
elles ont été acceptées : il en enverra d'autres et
propose une note de lecture sur Les paysans de
Regmont, projet qui n'aura pas de suite. |
octobre | ***
Déménagement au 25 avenue Carnot Paris XVIIe
1 : 4 notes de lecture paraissent
dans le N° d'octobre d'Esprit (61) :
Christian Mégret: Les anthropophages, éd Fayard;
Nicolas Ostrovski : Et l'acier fut trempé, éd
sociales internationales; Alain : Avec Balzac,
éd Gallimard; Julien Benda, Précision, éd
Gallimard début octobre : lettre non datée à
Jean Ballard : envoi de traductions d'Essénine, avec une
photo de son père, et l'annonce de la publication de Transfiguration
dans la Nrf, ce qui ne se fera
pas. 30 : lettre à Jean Ballard : lui envoie un poème [ Travail de joie ?] sans lui dire qu'il est destiné à la publication. Jean Ballard répondra dès le 1er novembre, sans doute pour demander l'usage à faire du poème. |
novembre | 1
: 4 notes de lecture dans Esprit :
Roger Breuil, la galopine, éd ; Pierre de Lescure,
Souviens-toi d'une auberge, éd Gallimard ;
Madeleine Bourdouxhe, La femme de Gilles, éd
Gallimard ; et la revue des revues d'octobre 1937
dans la nrf.
7 : Lettre à Jean Ballard : confirme que le poème est bien pour la revue. Cahiers du Sud : N° 199 : Travail de joie : 2e contribution à la revue. |
décembre | Nuit du 17
au 18 : pneu à Jean Paulhan : AR doit recevoir en
janvier les oeuvres de Tuwim; donne son accord pour la
publication de traductions d'Essénine en janvier dans Mesures,
(en plus de celles qui paraîtront dans Yggdrasil)
et veut transformer complètement début d'un printemps. 28 : Lettre de Jean Paulhan à André Gide mettant en valeur Armand Robin : Peut-être ce mot d'Armand Robin (qui vient de traduire admirablement pour Mesures deux poèmes d'Essénine) vous amusera-t-il. Robin est un des plus fervents amis de Guéhenno. |