Je m'ennuite
dans les nuages fuyants,
Je prends gîte en un temps d'instants tremblants,
Je me meus dans un mouvement de trop de vie pour être en vie.
J'ai grandi
l'âme pleine de la fuite des saisons,
Des fuyantes fraîcheurs des sources,
J'ai gardé près de moi le corps émouvant, chancelant
Des plantes penchantes.
Je sens
directement avec mon âme d'enfant
Un ciel neuf chaque nuit et que nul ne pille,
La
liberté des étoiles me tourmente.
Les instants du
monde qui me furent donnés,
Je
me suis en eux caché. |