Maxime GORKI : Tempête sur la ville ; V. CHICHKOFF : La horde
(Gallimard)
Pourquoi faut-il que les écrivains russes « révolutionnaires »
(sic) s'acharnent à nous donner une aussi triste idée du peuple russe? Ces uvres
ne sont pas seulement partiales, elles sont partielles : elles ne veulent pas sortir du
monde des vagabonds, des souteneurs, des brigands ; c'est ainsi que la bourgeoisie,
lorsqu'elle est bête, se représente le peuple.
De ces deux romans celui de Chichkoff est sans doute le meilleur ; il
témoigne d'un savoir-faire remarquable et surtout il possède un mouvement propre, il
retient par la seule vertu autonome du récit. Le secret de cette cohésion s'était perdu
dans la prose russe depuis quelques générations.
L'éditeur de Tempête sur la
Ville croit à l'empoisonnement de Gorki : c'est un bon éditeur. |