robin_index.gif (9504 octets)

chrono.gif (1744 octets) poesie.gif (2192 octets) roman.gif (1868 octets) traduction.gif (2450 octets) critique.gif (1979 octets) ecoutes.gif (2186 octets)
icono.gif (2534 octets) proses.gif (2040 octets) lettres.gif (2171 octets) theatre.gif (2064 octets) radio.gif (1706 octets) voix.gif (1867 octets)

ico_ady_anar2.jpg (4107 octets)

biblio.gif (1004 octets)
temoins.gif (1901 octets)
contact.gif (1838 octets)

Armand Robin: l'oeuvre libertaire

*   André Ady, éditions anarchistes, 1946  *

POÈME DU FILS DU PROLÉTAIRE

Mon père à moi de l'aube à la nuit
Vite, vite, trime, travaille  ;
Mon père à moi, pas d'homme meilleur
Où qu'on aille.

Mon père à moi va en veste usée,
Mais m'achète un habit flambant
Et me parle d'un futur tout beau
Amoureusement.

Mon père à moi est captif des riches,
Ils le broient, le ploient, le pauvre gars,
Lui, le soir, il rentre, du bon espoir
Plein les bras.

Mon père à moi, sa fierté, sa force,
Il nous les donne, ce lutteur, ce grand,
Mais lui-même jamais ne s'abaisse
Devant l'argent.

Mon père à moi est un pauvre, un sauvage ;
S'il n'avait de regard pour son gars,
Il arrêterait cette immense farce
D'ici-bas.

Mon père à moi, s'il le décidait,
Les riches tous seraient détruits,
Tous mes petits camarades seraient
Comme je suis.

Mon père à moi, s'il disait un seul mot,
Ha, on en verrait des peureux,
Ils seraient moins nombreux, les noceurs,
Les heureux.

Mon père à moi, travailleur, batailleur,
Peut-être c'est lui, le roi des rois ;
Oui, plus que le Roi, c'est lui le fort,
Mon père à moi.

Index des textes libertaires