Armand Robin est mort pour avoir tenté
d'introduire le sens de l'évidence poétique au sein des administrations. La mort la plus
héroïque que je connaisse. Un écureuil en liberté chez Armand Robin, téléphonait au commissariat de la rue de Bourgogne pour, avec bon sens, traiter les policiers de hors-la-loi. Comme il en résulta en des circonstances non éclaircies la mort du poète et la pose de scellés sur son appartement, la S.P.A. obtint de délivrer l'écureuil. C'est à la concierge, qui me prévint de l'arrivée des déménageurs municipaux, que l'on doit, arraché en dix minutes à leurs pieds: Le Monde d'une voix. Le reste des inédits, sous la protection du préfet de police, est allé à la décharge publique. |
Ce
témoignage est paru dans le livre de Claude Roland-Manuel, Sans Mémoire, éd
Calligrammes, Quimper, 1985.