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Armand Robin :

les poèmes satiriques de La Nation Française

1956 - 1959

Mao sans tao 1/01/1958

                  

Mao sans tao                                          par Armand Robin

Les petits écrivains se hâtent vers chez Mao,

En   reviennent  plus   petits,   atteints  du   mal de Mao.

 

Avec dans tous leurs mots, pour vingt ans, le mal de Mao,

Ils  racontent  aux riches  les merveilles  de chez Mao :

 

« L'ouvrier n'a aucun droit chez Mao ;

« L'homme d'argent a tous les droits chez Mao ;

 

«  L'ouvrier ne se repose pas chez Mao ;

«  Après le travail, séances de « VIVE MAO ! »

 

«   Puis,  dames élégantes, c'est beau d'entendre Mao

« Répéter jour et nuit avec grands mots de Mao :

 

CHEZ MOI MAO, IL N'Y A QUE MAO, IL N'Y A QUE MAO,

QUE MOI-MAO, MOI-MAO, MOI-MAO, MOI-MAO !

 

 

La langue chinoise, c'est huit cents monosyllabes ;

Avec Mao il n'y a plus qu'une seule syllabe.

 

Tout sur terre, sous terra, doit être moi-Mao ;

Le jeune blé, l'acier, tout doit être moi-Mao.

 

S'il pleut, il dit ; « C'est moi, c'est moi-Mao, l'utile pluie. »

S'il fait soleil :  « Ce soleil contre moi-Mao fait de la jalousie ! »

 

 

Ils disent tous (tous les petits, tous les gattis d'esprit) :

« Mais Mao écrit des poésies ; en polonais ce fut traduit !  »

 

J'ai cherché le texte en chinois de ces poésies.

Pondant   trois ans;   pas  de   texte  en  chinois de ces poésies.

 

Même en Chine, à Pékin, on ne trouve pas ces poésies.

On ne trouve que sa prose, marxiste-léniniste, qui forcément ennuie ;

 

 

Le plus beau de tous les mots, en chinois, c'est le mot  « tao » ;

II est céleste, il signifie : « Droit chemin, principe haut !»

 

La Chine véritable est toute tao ;

En Chine véritable il n'y a pas de moi-Mao.

 

Ce  moi-Mao est sans  tao.

Et même a contre lui tout le temps tout le tao.

 

Le mal de Mao c'est la manque de tao.

Armand Robin, La Nation Française, 1/10/1958



 

     Poésie personnelle
          Ma Vie Sans moi