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Armand Robin
1912 - 1961 : éphéméride

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- 1960  -

janvier BER : 34 bulletins retrouvés pour cette année, d'après F Morvan - tirage à 40 ex
*** parution du Roi Lear au Club Français du Livre, dont l'achevé d'imprimer est de 1959, collection Formes et Reflets.
Lauro Olmo : Polissons, traduction aux Cahiers des Saisons.
AR reçoit chaque mois une traite de 20 000F sur la vente de son appartement de Croix-Bosset à Sèvres.
février  
mars  16 : Difficultés grammairiennes, poème dans le style du Cycle Séverin, retrouvé parmi les papiers du poète après sa mort. Il sera publié dans Le Monde d'Une Voix
 23 mars au 3 avril : visite de N Khroutchev en France et sommet : les émissions littéraires sont décalées, et les revenus d'AR s'en ressentent, dit-il.
avril  
mai  Armand Robin est sérieusement malade : doit garder le lit, menace d'occlusion intestinale, dit-il dans plusieurs courriers, qui sont autant de demandes de secours.
 5
: traite de la Compagnie Générale Lyonnaise, impayée, AR ne pouvant sortir, dit-il. Il y en aura au moins une autre à l'Union de Crédit pour le Bâtiment.
14-16
: sommet France, USA, URSS, Royaume Uni prévu à Partis et avorté : les émissions littéraires sont encore décalées, au dire d'AR.
 17
: mort de Jules Supervielle. On ignore si AR a pu y assister.
 12 : Lettre recommandée de la Compagnie Générale Lyonnaise au sujet de l'impayé.
juin  Reçoit une "avance" de 7 500 F sur sa traduction d'Hamlet pour le Festival théâtral d'Arras. Elle avait été demandée en juin 1958.
 14 : Lettre à la Compagnie Générale Lyonnaise au sujet de la traite impayée du 5 mai : AR prétexte de la visite de Khroutchev et du sommet avorté pour  justifier des ressources momentanément insuffisantes. Il déclare également avoir voulu faire très rapidement des travaux d'amélioration (installation d'une baignoire). Il envoie un acompte et ajoute avoir réglé le problème pour les traites futures.
juillet   9 : BER N°40 : Fin de l'expérience du tirage à la machine à alcool : ce n'était pas satisfaisant...
13 : Lettre à son ami le docteur Desvaux de Rennes : AR a commandé pour lui d'autres radios au Dr Bernard de Paris. Son médecin est le Dr Chevallier, "qui a la réputation dans le milieu des écrivains, des artistes, etc, d'être très intelligent": il lui a évité l'opération : Les nouvelles de la santé, comme vous le voyez, ne sont pas bonnes; elles auraient pu être catastrophiques ! Annnonce 2 livres pour cet hiver et un passage à la TV le 11 août :  Vous m'y verrez, et vous verrez l'appartement. Puis vient le véritable objet de la lettre : La société UNION DE CREDIT POUR LE BATIMENT est bien gentille, mais ne songe pas que son client peut tout simplement tomber sérieusement malade. Voici la lettre qu'elle m'envoie. Evidemment je suis dans mon tort, par la force des choses ; peut-être pourriez-vous la rassurer; et même, mais cela me gêne de vous en parler, peut-être pourriez-vous cette fois-ci vous substituer à moi pour cette petite somme; je vais sortir de cette situation de malade et "remonter" ; je vous rembourserai la somme. Pour le moment, je dois dire que, après cette période ennuyeuse, j'ai plutôt besoin de "récupérer" sur le plan financier aussi.
 16 : Gazette de Lausanne : Quelques exorcismes du Roi Lear, critique
 25-26 : BER N° 47
 30 : pas encore tout à fait assez rétabli, explique AR dans une lettre d'explications à la Compagnie Générale Lyonnaise au sujet de la "malheureuse traite du 5 mai". AR se plaint du manque d'humanité du banquier qui a conduit à la fermeture de son compte bancaire. Qu'à cela ne tienne, il va en ouvrir un autre au Crédit Lyonnais, et en attendant paiera sa traite d'août par virement postal. Il tente aussi de rassurer son organisme de crédit sur la solidité de son hypothèque sur le logement.
août  12 : A la télévision : En français dans le texte, émission sur Pouchkine, durée 8'30". Interview réalisée par Jean Keller. Prévue initialement en studio, l'émission a finalement au domicile d'AR du fait de sa maladie.
 13 Gazette de Lausanne, Trois poèmes de Max Ernst, une traduction de l'allemand d'Armand Robin, l'oiseaucouple, avec le texte original de Max Ernst, ainsi qu'un texte de Max Ernst, Hirondil Hirondelle. Il n'y  a en réalité que deux voire un seul poème !  Frank Jotterand qui présente l'article s'en explique : Il s'agit plus précisément d'un seul poème que nous présentons en trois états différents. Max Ernst avait écrit le texte original en allemand en 1950. Armand robin, séduit par la vigueur de cette poésie, la traduisit en français. Neuf ans plus tard, Max Ernst décidé de donner à son tour une version française du "Schnabelmax" (l'oiseaucouple), sur un ton plus léger, en jouant avec les mots et les images, et ce fut "Hirondil, Hirondelle". Le tout est commenté par Armand Robin : Qui change : le poète ou le bouvreuil ?
septembre  
octobre   5 : Lettre dactylographiée à un autre médecin ami, encore une fois la santé et une demande d'aide financière : Depuis mon coup de téléphone de juillet, j'ai passé, du point de vue santé, par une fort mauvaise période ; cependant je m'y suis pris à temps pour éviter l'occlusion intestinale et l'opération chirurgicale que cela entraîne. Le docteur Chevallier, qui me soigne, est quelqu'un dans votre genre. Il a examiné les quelque 20 clichés qui ont été pris et m'a rassuré : rien d'inquiétant, mais faire attention.
D'autre part j'ai reçu le conseil en juillet d'arrêter toute activité pendant deux mois. Très joli. J'ai dû cependant par la force des choses suivre cet ordre. Mais j'y ai perdu beaucoup de ressources ; c'est très temporaire ; mais le résultat est cependant là : dans cette lettre de l'Union de Crédit pour le Bâtiment, qui me réclame le premier arriéré que j'aie eu.
Je suis navré de vous demander de vous suppléer pour une fois, afin d'éviter des complications. Ils sont très gentils à l'UCB, et ils sont parfaitement au courant de mon état de santé pendant 4 mois ; mais évidemment il faudrait tenir compte de leur demande de règlement ; or, j'en ai pour encore deux mois environ à récupérer toute ma puissance de travail.
Encore une fois, excusez-moi de cette demande.
Je vous tiendrai au courant de mon état de santé, au fur et à mesure.
[barré] : je vous joins une lettre de Jean Paulhan, qui était effrayé de mon état de santé.
novembre   2 : Lettre au chanoine Dérumaux, premier vicaire et rédacteur en chef du bulletin paroissial du gros-Caillou: AR commence par lui passer la pommade sur la qualité de son bulletin, le réconfort qu'il lui apporte, la solidité de sa doctrine religieuse ; puis il en vient au sujet de sa lettre : Lorsque je suis venu vivre dans votre paroisse en mi-septembre 1959, je vous ai présenté une jeune fille avec laquelle j'avais l'intention de me marier. Cette intention existe toujours de part et d'autre...  Fin de la 1ère page. Hélas ! la suite de cette lettre nous manque... Quoi qu'il en soit, la missive est en contradiction absolue avec la lettre à Monique Dupont du 15.
 15 : Dernière lettre à Monique Dupont, dactylographiée et non signée : Ce 15 novembre 1960,
Mon malheureux petit moineau,
J'ai reçu votre lettre de fin octobre. Je comprends que vous me demandiez de ne pas vous écrire ; cependant, toute réflexion faite, je crois que je dois vous parler au moins une dernière fois.
Oui, pendant que vous passiez par ce "péril mortel" dont vous m'avez parlé au téléphone, j'étais saisi d'une angoisse intolérable et inexplicable... Je vous sentais menacée, Monique.
Vous m'avez dit au téléphone que vous viendriez à Paris en janvier. Mon petit moineau, il vaut beaucoup mieux ne pas nous revoir... D'ailleurs il se peut que je ne sois plus en vie à cette date...
La question se pose de savoir si la lettre a bien été expédiée. Monique Dupont en tout cas a déclaré ne l'avoir pas reçue, et ignorer les ennuis de santé de son fiancé à cette date.
Compte tenu de la suite des événements, et des intentions ré-affirmées d'AR pour le mariage, on ne peut qu'imaginer une dégradation très rapide de son état de santé.
décembre  

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*** Les événements ainsi marqués, quoique authentiques, ne peuvent être datés de manière très précise. Ils figurent en tête de l'année ou du mois.

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