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Armand Robin
1912 - 1961 : éphéméride

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- 1957  -

 

janvier

Armand Robin habite désormais à Sèvres, où il se rend à motocyclette ou à bord de son Isetta
A Sèvres et dans les environs, AR rencontre notamment A. Petitjean et surtout Georges Perros. On ne connaît pas la date exacte du déménagement. Mais le sujet est traité avec un certain décalage dans "Ballade pour un chien", film de Gérard Vergez, avec Charles Vanel et Julien Guiomar dans le rôle de Robin.
  BER : 67 bulletins retrouvés pour l'année d'après F Morvan. Il est tiré à 44 exemplaires.

Le compte d'AR à la Société des gens de Lettres est à 3461 F.

*** Oeuvres complètes de Shakespeare, édition bilingue Formes et Reflets, tome 7 : Les gaillardes épouses de Windsor, traduction. Voir 1954.

*** reprise en cours d'année des relations avec Monique Dupont. Ils font des projets de vie en commun. Deux obstacles toutefois : le mariage religieux d'Armand Robin, qui est divorcé, car Monique est d'une famille très catholique qui ne badine pas sur ce sujet, et le fait qu'AR habite désormais loin du centre de Paris.

*** 1956 et / ou 1957 :  "Chronique consacrée à la  poésie française et internationale" d'une durée de 5 mn : section Balkans .... disparue...

*** envoi de textes à Jean Paulhan, sans date précise, mais peut-être le 23 ou 25-26 septembre : Vladimir Maïakovsky par Vladimir Maïakovsky, qui sera joué par la troupe de Gérard Vergez au théâtre du Ranelagh. Il indique les intentions du traducteur : Il m'a semblé qu'il était bien de débarrasser Maïakovsky de sa légende de dandy, dadaïste, etc, etc.... En fait il avait la carrure d'un paysan.  Il envoie également ce qui peut être considéré comme un brouillon de la note liminaire de Poésie Non Traduite II:  En 1893, au village de Bagdada, en profonde Russie, naissait le fils de capitaine-forestier Valdimir Maïakovsky. En 1913, s'élargissant en forêt, - forte forêt de lui tout seul -, sur la forêt de la grand'ville, il écrit : Vladimir Maïakovsky par Vladimir Maïakovsky. Il n'y perd aucune feuille, lui.

 début janvier :  rédige et expédie un brouillon sur 2 pages d'Outre écoute, à paraître en avril dans la NNRF. Un brouillon de présentation, manuscrit, sera rédigé à la Brasserie Lipp : Depuis 1940, sans autre interruption que de très brèves fatigues, Armand Robin publie pour un tout petit nombre de lecteurs sérieux et honnêtes, un bulletin d’écoutes de radios en langues étrangères. L’indépendance de ce travail est restée entière sous les régimes les plus divers. On y remarquera qu'AR ne fait aucune distinction - notamment d'indépendance - entre son travail d'écoutes actuel et celui qu'il effectuait pour le compte du Ministère de l'Information sous Vichy - depuis 1941 en fait -. 


 18 : La Direction Générale des Impôts, service des Domaines réclame à AR 41 236 f de droits d'enregistrements sur la vente de l'appartement de la rue Falguière.Il a 8 jours pour payer.

mars

 2 : écrit Le Bonaparte des Syllabicides, articulet sur Jean Paulhan, totalement écrit en majuscules,  à paraître en avril-mai aux Cahiers des saisons, 1ère participation. Les Cahiers des saisons sont une revue éditée depuis 1955 par Julliard, dont le gérant est Claude Perdriel. Le directeur fondateur est Jacques Brenner. On y trouve tous les grands de la littérature de l'époque. La revue publiera plusieurs articles sur AR, dont un numéro quasi complet, après sa mort. Autres infos : https://www.revues-litteraires.com/articles.php?lng=fr&pg=1508

 11 : demande d'inscription sur les listes électorales de Sèvres. La profession indiquée est écrivain.

avril

 1 : NNRF : Outre-écoute 1957

 4-5 : Bulletin d'écoutes des Radios N° 23

 27-28 : Le seul méchant boeuf du Nivernais, poème satirique contre François Mitterrand, reproduit sous forme de feuille volante à de multiples exemplaires, et quantité de variantes. A paraître dans La Nation Française du 7 mai 1958.

mai

 cahiers des saisons avril-mai : Le Bonaparte des Syllabicides

juin

 13-14 : Bulletin d'Ecoute des radios : N° 43 : paraît 8 fois par mois à 45 exemplaires.
 21 : lettre à un correspondant resté inconnu, peut-être Ricardo Paseyro : voyage en Belgique, et Pays Bas, Terneuzen, le long de l'Escaut à moto, où il a trouvé un hôtel rustique à son goût. Déclare avoir eu beaucoup de plaisir à faire 3 à 4h de route sous la pluie

juillet

 Service militaire : réserve: Armand Robin dépend désormais du bureau de Versailles.
24
: La veuve du capitaliste, poème satirique, dans La Nation Française.

août

 27 : à Sèvres, brève lettre à Jean Paulhan : je relis les derniers poèmes de Supervielle : c'est vraiment très beau. Il s'agit sans doutes des poèmes parus dans la NNRF du mois, N°56.
27-28 : Bulletin d'Ecoutes des radios : N° 62 : bi-hebdo à 44 exemplaires : a des difficultés à trouver le texte chinois des poèmes de Mao. Durant cette période, AR est, semble-t-il en train de parfaire Poésie non Traduite II.

septembre

 15 : Sèvres : lettre dactylographiée de rupture à Jean Paulhan en tant que directeur de la NNRF. Ça commence par "Cher Jean", et se termine par "Armand" manuscrit. Le motif ? L'entrée du fasciste Guillevic et du fasciste Claude Roy dans la revue. Il m'est absolument impossible d'envisager désormais une collaboration quelconque là où ces mouchards publient. Vous savez très bien que les anarchistes ne transigent pas. Et il ajoute en post-scriptum : Ayant surpris la famille Supervielle en conversation avec Claude Roy, j'ai déjà rompu toute relation avec elle.
On peut légitimement se poser des questions sur le motif de la "rupture" car d'une part Guillevic et Claude Roy ont publié dans la NRF de Drieu La Rochelle pendant l'Occupation et de plus chacun d'entre eux a déjà publié dans la NNRF en 1956 ou 1957. Autre surprise : cette "rupture" va durer moins de 8 jours !
A titre exceptionnel, il salue les collaborateurs de la revue, Marcel [Arland] et Dominique [Aury] qui y joue un rôle de plus en plus important, vante son talent de traducteur et l'accueille toujours avec bienveillance.
23 : lettre affectueuse à Jean Paulhan, en réponse, précisant le sens de la rupture : la direction de la NNRF en tant que telle n'était pas visée. AR a simplement voulu exprimer son regret de voir entrer à la revue des communistes propagandistes notoires et dont la valeur est très contestable. Simple tactique, semble-t-il dire, car les communistes lui font une cour appuyée. A écrit une préface à "poésie non écrite" (sic), texte qui deviendra "Note que l'époque rend nécessaire", préface de Poésie non Traduite II, à paraître en 1958. AR Y justifie sans doute face aux critiques son positionnement, suite à ses articles dans La Nation française et autres feuilles de droite, voire royalistes : En ces temps où je devins poète ouïghour, les intelligents se groupaient, trois mille par trois mille, pour d'une seule voix demander, même aux danseuses : « Êtes-vous de droite ou de gauche?» Ils n'aimaient pas du tout celui qui leur demandait: « Êtes-vous du haut ou du bas? » C'est qu'ils ne s'étaient jamais levés. [...] Malgré tout ce tout, fut poète qui l'était.
Annonce son intention de monter au théâtre en décembre "Sur une flûte de vertèbres" et "Maïakovsky par Maïakosky" avec une troupe d'avant-garde : ce sera celle du Ranelagh
Avoue sortir de quelques jours douloureux.
A vu A. Petitjean : il revient de Russie.
 25-26 : 3 lettres coup sur coup. AR donne son accord pour Cycle Séverin comme titre à son prochain recueil de poèmes : depuis son arrivée à Sèvres, AR fréquente la nature toute proche et écrit à nouveau des poèmes... personnels. Il en a transmis plusieurs à Jean Paulhan, qui a accepté le principe d'une publication. Le recueil, prévu en au moins deux saisons, ne verra jamais le jour. On se contentera d'une publication dans la NNRF de décembre. Dans toutes ses lettres de fin octobre, il s'extasie sur les animaux des alentours: renards, coqs, poules chien, tortue, sanglier solitaire... qu'il feint de traiter comme des amis véritables lorsqu'il ne s'assimile pas à eux.
Dans sa 2e lettre, il écrit quelques lignes destinées sans doute à une préface pour justifier son titre : Je nomme séverins les habitants de Sèvres. Qu’ici on aime une jeune fille en lui disant : «  Je vous aime , Séverine »  et non : «  je vous aime , sévrienne ». Il confirme par ailleurs pour Maïakovsky au théâtre en décembre.
La 3e se termine par : Ma tortue aime que je lui lise son poème. Ce sera le poème liminaire du recueil.
Fin du mois : lettre à Jean Paulhan : le recueil est prêt, et AR se rend aux arguments de JP pour ne pas publier certains poèmes: Vous avez raison : par prudence il vaut mieux laisser les neuf renards pour la saison II du Cycle séverin.... qui ne verra jamais le jour. D'ailleurs AR va assez rapidement abandonner cette veine.

octobre

  1 : NNRF N° 58 : Poème peint par Chant T'ai, âgée de 10 ans, traduction du Chinois à paraître in Poésie non traduite II en 1958.
 10
: Livret militaire : ordre de route, AR est "maintenu provisoirement dans ses foyers", déclare le commandant du Bureau de Recrutement Subdivisionnaire de Satory.
 16 : La Nation Française : Bébé d'A. et B., poème satirique

*** Mission au service d'écoutes en langues étrangères de la RTF
 

novembre

  4 : reçoit 30.080 f de la RTF pour le travail effectué en octobre .
28-30 : Bulletin d'écoutes des Radios N° 87

décembre

 ***  L'automne et l'hiver 1957, j'ai beaucoup fréquenté les poètes de langues slovène, macédonienne et bulgare. J'y trouvai du calme bucolique. Je ne suis pas étonné que Dieu y soit allé chercher son miel. Poésie non Traduite II, 1958.
 1 : NNRF 60, : Le cycle séverin, 6 poèmes. Texte intégral ici. Edité en volume aux Editions Le temps qu'il fait en 1981, c'est aujourd'hui épuisé.
 3: La troupe du Ranelah joue Maïakovsky par Maïakovsky et Sur une flûte de vertèbres.
 14 : Gazette de Lausanne : compte-rendu du spectacle Maïakovsky par Frank Jotterand : Ne connaissant pas le russe, je ne saurai jamais si la traduction de Vladimir Maïakovski est fidèle à l'original, mais son adaptation, française par Armand Robin est d’une beauté qui nous enchante, par sa musicalité complexe, ses rythmes, l’inattendu des images, le pouvoir des mots. Au début les maladresses des évolutions dansées gênent, mais par la suite la mise scène a davantage de rigueur, et nous serons pris par cette longue incantation. Dieu absent, ou tonnant des imprécations de l’ancien testament,  villes enfumées que dévorent les épidémies et la mitraille, villes déchirées par les « arides chattes noires ». Le poète, Maïakovski, dressé seul, à la fois dérisoire et porteur de la seule espérance ; refusant les larmes, la pitié sentimentale des crucifix ; acharné à renouer la ligne du destin rompue qui devrait unir la terre aux hommes et  aux étoiles.  Bruitages et acteurs disant le  texte, ce serait la forme idéale de présentation, sans les bousculades qui ont diminué la force de l’ensemble. Nous avons pourtant retrouvé là cette qualité d'émotion que le  théâtre ne nous a plus donnée depuis « Les Epiphanies » de Pichette.

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*** Les événements ainsi marqués, quoique authentiques, ne peuvent être datés de manière très précise. Ils figurent en tête de l'année ou du mois.

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