- 1950 - |
janvier | 1 :
Lettre à Jean Paulhan; lui envoie des poèmes d'Attila
Joszef, lui présente ses voeux de bonne année, se dit très
fatigué et ayant des difficultés à s'exprimer en français :
préfèrerait le chinois. 20 : Lettre de Brassens à Toussenot : Robin est revenu me dire du mal des campeurs d'avant-guerre. Il croit que les gens campent par économie et s'étonne qu'ils aient pu être assez peu intelligents pour se tuberculoser à « pecnoter » sous de la toile et sur de la terre à une époque où les chambres d’hôtel ne coûtaient que quelques francs. Tout un poème ! Il continue à faire de la psychologie objective et à se gratter les organes génitaux... De Charybde en Scylla... Lepoil se substitue à Robin. |
février | Parution du Crapouillot
N°9 : Dictionnaire des Contemporains. Charles Blanchard
signe l'article Armand Robin : Robin Armand – Né à Plouguernével (Côtes-du-Nord), le 19 janvier 1912. 1, 71m ; 62 kg – ascendances bretonnes – divorcé – sports : pilotage et vol à voile – Distractions : apprend une langue étrangère – second métier : écoutes de radios en langue étrangère – Evénement qui a marqué : un voyage en Russie en 1932. LIVRES : Ma vie sans moi, premier livre édité (NRF, 1940) – Le Temps qu’il Fait (42) – Les Poèmes Indésirables (45) – Quatre poètes russes (48) – Poèmes d’André Ady, traduits du hongrois (45) – La Fausse Parole, étude philosophique des propagandes radiophoniques (49). Collaborations : Combat – Cahiers de la Pléiade – Esprit et Vie – 84 – Le Libertaire. Particularité : Inscrit sur sa demande instante sur la liste noire du CNE * en décembre 1944. A réussi à se maintenir sur cette liste. La Tour de Babel Armand Robin a subi essentiellement deux influences : celle du surréalisme et celle de sa propre mémoire qui, alliée à un don prodigieux pour les langues, lui a permis, en remontant aux sources de la poésie universelle, de mettre en valeur une vocation originale de critique : « Dès que je peux lire le russe, je me sens libéré, mieux : accompagné, j’avais rencontré une langue natale », écrit-il en tête d’une remarquable étude consacrée aux poètes russes Esénine, Maïakovsky et Parternak. Armand Robin prend terriblement la poésie (sinon lui-même ) au sérieux. Avant de s’en faire le commis voyageur et de ramener dans ses bagages l’œeuvre mémorable du poète hongrois André Ady (entre autres), il a publié deux romans (Ma Vie sans Moi et Le Temps qu’il fait) qui sont plutôt de longs poèmes, mélange très particulier d’inspiration proprement folklhorique (Armand Robin a hérité de la mystique bretonne et en a gardé le côté païen) et d’intentions surréalistes (révoltes chaleureuses, dialogues impossibles, images incandescentes…) Armand Robin a fait aussi de la poésie sous forme de simples poèmes, comme au bon vieux temps. Mais ces poèmes ont ceci de particulier qu’ils se nomment « Indésirables » et sont édités par la Fédération Anarchiste ; Ils sont aussi sympathiques qu’indésirables moins chargés de véritable poésie que « Ma vie sans Moi » Commentaires : Les erreurs évidentes sur des faits sont mises en italique. Certaines "informations" n'en sont pas car elles ont été forcément soufflées par AR. Ainsi il se trompe sur l'année de son voyage en URSS : 1933 au lieu de 1932. Ce n'est pas sur sa demande qu'il a été inscrit sur la liste noire. Et surtout il annonce la parution de La fausse Parole dès 1949 alors que le livre ne sortira qu'en fin 1953. Mais au moins apprend-on que son titre est fixé dès 1949, date de rencontrre entre AR et Charles Blanchard. Le sous-titre en revanche passera à la trappe. Citation : elle se trouve dans le 1er paragraphe de l'article "Trois poètes russes", donné à la NRF en février 1943. En voici le texte exact : " Dès que je pus lire le russe, je me sentis délivré, mieux accompagné : j'avais rencontré une langue natale". On pourra être surpris par les sports pratiqués par AR, mais la dédicace de La Fausse Parole est pour Jean Pointis, qui était son moniteur d'aéronautique. 12 : Lettre de Brassens à Toussenot : Robin est revenu dimanche dernier, avec sa salade psychologique. Il ne cesse de se gratter les testicules et de me confier les choses les plus insipides qui se puissent concevoir. |
mars | Revue 84, N° 13 : Comment un métier me prit, qui après modifications deviendra Un lieu m'a dans La Fausse Parole. Il était suivi de Vacances, daté de 1943, version remaniée du Vacances de la revue Comoedia du 12/09/1942, destiné aussi à La Fausse Parole. |
avril | 11 : remet à la Radio-Diffusion-Française le manuscrit de Comment Melgouenn eut Olwenn. Mais il ne semble pas que l'émission ait été réalisée. Voir 1953, lettre du 4 mai à Geneviève Bray |
mai | |
juin | |
juillet | |
août | *** : Voyage en
Espagne : Avila, Madrid entre autres villes. Ecrit la notre
de voyage Avila, à paraître en
1951 dans la revue 84.
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septembre | Revue 84 N° 14 : La mise à mort du verbe, long article qui sera sérieusement remanié pour être repris in La Fausse Parole sous 2 titres : Outre écoute I : Les éperviers mentaux, suivi de Outre-écoute II, La mise à mort du Verbe. |
octobre | Revue 84 N° 15, en rubrique radio : Outre-écoute : Article qui sera aussi fortement remanié pour La fausse parole et que l'on retrouve en partie dans Les éperviers mentaux. |
novembre | 16 :
Lettre du poète italien Ungaretti à Jean Paulhan : J'ai
envoyé à Armand Robin, les livres (sauf la Terra
Promessa, épuisée et introuvable. J'ai envoyé des
traductions du Dolore (mauvaises : celles de
Chuzeville et d'autres, ces dernières peut-être, pour le
contenu, plus importantes) parce qu'elles peuvent avoir
quelque utilité - bien mince - pour résoudre parfois des
difficultés de vocabulaire italien. |
décembre |
index éphéméride
*** Les événements ainsi marqués, quoique authentiques, ne peuvent
être datés de manière très précise. Ils figurent en tête de
l'année ou du mois.