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Armand Robin
1912 - 1961 : éphéméride

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- 1949  -

janvier *** D'après une note sur le tapuscrit, AR traduit Roméo et Juliette au Village de Gottfried Keller, qui restera inédit de son vivant.

Lettre non datée à Jean Paulhan : "nuit de dimanche à lundi 4h" : AR invite JP à dîner, se plaint des réactionnaires de la nrf, déclare qu'il a beaucoup trop de travail.

*** revue Esprit et Vie : 4 traductions d'André Ady.

*** Armand Robin continue ses cours de pilotage

21 : Combat : Ady, sur la cime des miracles, traduction à paraître dans le volume de 1951 des traductions d'Ady.

février  
mars L'Homme sans nouvelles : date du tapuscrit. Mais le récit restera inédit du vivant d'AR.

Quatre Poètes Russes est sorti. V. Maïakovsky- B Pasternak - A Blok - S Essénine, texte russe présenté et traduit par Armand Robin, édition bilingue dans la collection Le don des langues aux éditions du Seuil.157 pages, couverture souple broché; tirage à 6210 ex; 60 ex sur vélin blanc numérotés dont 10 hors commerce. La préface "La plus constante de mes non patries" est datée de novembre 1947 et reprend des idées de l'article Trois poètes russes de 1943 pour la NRF. On peut en conclure que très vraisemblablement, avant la grande crise de 1943, AR destinait ce volume aux éditions Gallimard.

Deux dédicaces des Quatre poètes Russes  aux 2 couples de Crépy : Pour Dolly et Jacques (et aussi pour les Taboureaux) auprès de qui je trouve repos après mes randonnées en des poèmes si lointains. Affectueusement Armand. La 2e est datée  : A François et Anne de Crépy, ce livre comme un signe affectueux, comme un signe que près d'eux, je me sens en famille, A Robin, 26 mars 1949.

Autres dédicaces : à Marcel Bisiaux, ami d'AR, qui n'a pas même pris la peine de couper le livre ! et à Jean Bardet, co-fondateur avec Paul Flamand des éditions du Seuil : Pour Jean Bardet, en bien sincère hommage . A. Robin

avril Début de brouille entre AR et Georges Brassens : Je te parlerai de Robin au mois de juin : il a dit quelques bêtises sur ma personne ; de sorte que, si je le voyais ces jours, je me verrais dans l'obligation de faire un petit éclat qui compromettrait ceux qui l'ont trahi (avec droit), écrit Brassens à son ami Toussenot à la date du 22 avril.
Revue de Paris
: Moscou à la radio, article qui sera repris dans La fausse Parole en 1953 avec des modifications. Il est précédé d'une note de la rédaction et d'une présentation d'AR, où il évoque -peut-être pour la 1ère fois - son futur livre sur les propagandes radiophoniques : " Avant de m'engager dans l'étude des émissions radiophoniques, il me semble nécessaire de fournir une explication qui aura un caractère personnel dont je m'excuse.
Le ton des pages qu'on va lire ne reflète que faiblement les sentiments de sympathie, au sens le plus plein du mot, que j'éprouve pour le prolétariat russe. Le martyre de cette masse malheureuse ne peut manquer de bouleverser sa vie durant l'homme qui comme moi, a pu en être témoin." La gestation des 64 pages du livre durera 3 ans !

4 : traductions d'Attila Joszef paraîtront plus tard dans la même revue :

mai  
juin  
juillet 8 : se trouve à Kiruna, en Suède, près du Cercle Arctique : carte postale à Jean Paulhan, envoyée d'une crêperie ! et écrit sa note de voyage éponyme à paraître en 1951.
août  
septembre Revue 84 : 2 traductions de B Pasternak. AR va participer régulièrement à cette revue, où il donnera notamment des textes qui, remaniés, figureront dans La Fausse Parole.   Son directeur était son ami, Marcel Bisiaux. AR y rencontre beaucoup d'écrivains qui témoigneront l'avoir connu après sa mort. Voir ici la liste des collaborateurs.
5 : Lettre de Brassens à Toussenot : Robin [...] - tiens-toi bien - arrivait de chez Jeanne (ici les verbes ne sont pas à leur place, me semble-t-il : tu rectifieras toi-même mentalement). Nous avons parlé de la révolution. Unanimement, nous avons déclaré qu'elle n'avait eu lieu que dans les lobes distendus des gratte-papier, et que, si d'aventure, il fallait en faire une, nous resterions, Renot à ses toiles, Robin à ses traductions, moi à ma souris. Robin ne semblait pas s'être lavé beaucoup, II avait une cravate encore plus crasseuse que celle de Lepoil. On a aussi parlé de Céline, du parti communiste et de la Résistance. Point de poésie ! Nous ne nous risquons pas de parler d'une chose que nous ne connaissons pas ! Hein !
octobre Ecrit Comment un métier me prit, qui sera publié d'abord dans la revue 84, puis, modifié, il figurera dans La fausse Parole sous le titre Un lieu m'a.
13
: petite anecdote de Georges Brassens dans une lettre à Toussenot : Ceci me rappelle Robin cherchant ses lunettes pour trouver ses lunettes grâce auxquelles il pourra enfin se rendre compte de visu du lieu où les femmes portent leur spécialité sexuelle, lieu qu'il ignore, ça va de soi.

15 : signe l'acte de vente de la maison à Plouguernével dont il a hérité à la suite de la donation, puis du décès de son père.

novembre  
décembre 22 : Lettre de Brassens à son ami Toussenot :

Robin est venu hier. Il m'a dit : « Tu es mon confident, le seul auquel je dévoile mes secrètes pensées. » Très flatté! Quoique ses confidences pèchent un peu par le manque de cohésion, de vérité psychologique, bref, d'intérêt. Hélas, oui, il faut se rendre à cette évidence : ce que ce pauvre diable raconte n'est pas plus agréable ou désagréable - à entendre que le bavardage d'un je ne sais qui quelconque. Néanmoins, j'écoute. D'abord par politesse, par horreur de faire de la peine, par pitié, et parce que pour Robin, je suis le seul confident possible.


28 : Carte postale de voeux à sa nièce Paulette Cadre : se trouve en Suisse.

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*** Les événements ainsi marqués, quoique authentiques, ne peuvent être datés de manière très précise. Ils figurent en tête de l'année ou du mois.

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