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Armand Robin
1912 - 1961 : éphéméride

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- 1948  -

janvier *** Georges Brassens commence à écrire une pièce théâtre, Les amoureux qui écrivent sur l'eau. Parmi les personnages, on trouve un certain Robin-pêche-en-eau-de-boudin... La pièce sera terminée en 1949, et éditée par Denoël en 1954.

10 : Combat : Le mystère de la radio tchèque

15 : Le Libertaire : Armen Lubin, le passager clandestin, note de lecture

17 : Combat : Liquidation du pragmatisme

24 : Combat : Mise en scène d'éléments d'angoisse

29 : Le Libertaire : Un petit bourgeois, Jean Kanapa : article de défense des surréalistes et attaque des communistes

31 : Combat : A propos d'indépendance nationale

février 7 : Combat : L'obsession de l'économique

14 : Combat : Propos sur l'Espagne

21 : Combat : Restauration du décor révolutionnaire

28 : Combat : L'exception finlandaise

mars 13 : Combat : Le cadavre inutile

20 : Combat : Amateurs de métamorphoses

27 : Combat : L'Américain devant le monde d'aujourd'hui

avril 3 : Combat : La France vue de l'est

10 : Combat : Critique de cette chronique

17 : Combat : Abandon de l'occident

24 : Combat : Le non-communisme

30 : jugement de divorce du tribunal civil de la Seine : torts respectifs: abandon du domicile pour l'une; injures pour l'autre

mai 8 : Combat : L'URSS a fêté hier le génial Popov

10 : Lettre à Jean Paulhan : annonce la fin de la procédure de divorce, estime qu'il a gagné... et va reprendre la pension alimentaire à sa femme... volontairement !

15 : Combat : La confusion des politiques

Nuit du 18 au 19 à 2 h du matin, tout en écoutant les radios du monde : Lettre à Jean Paulhan : n'écrira plus de poèmes : il y a assez de poètes pour ça. AR a commencé à piloter un avion (sans doute sous la direction de Jean Pointis, à qui il dédiera La Fausse Parole). Il s'est fait traiter de sale juif par Aragon, qui l'accuse en plus d'être un transfuge de l'URSS: AR prend donc le pseudonyme de Abraham Robinovitch qu'il reprendra par la suite. Son père est gravement malade.

22 : Combat : Une histoire navrante

29 : Combat : de l'avantage d'être seul, 30e et dernière chronique à Combat.

juin La NRF ayant cessé de paraître, la revue remplaçante est sur les rails depuis avril 1945 ! Il s'agit aussi d'une revue Gallimard sous la direction de Jean Paulhan et Dominique Aury, sorte de NRF de luxe, de l'avis même de Dominique Aury, en attendant que cette dernière renaisse de ses cendres. AR va y participer.
10 : Les cahiers de la Pléiade, N°4 (printemps) : A Blok, Les douze, traduction en préparation de l'édition des Quatre Poètes Russes. Il s'agit là d'une revue Gallimard, dirigée par Jean Paulhan, avec Dominique Aury comme secrétaire. Née en 1946, elle cessera de paraître en 1952. Plus d'informations ici.

12 : Lettre à Jules Supervielle :  J'ai profondément changé depuis quelques jours et je ne veux pas importuner mes amis; ce serait leur marquer peu de reconnaissance que d'aller les voir maintenant.
Je vais aller très loin.
Je lis vos poèmes dans l'édition portugaise de Monteiro. Vos poèmes sont mes meilleurs compagnons; vous comprendrez plus tard la réalité que je mets derrière cette phrase.
Il s'agit là d'une lettre un peu pathétique, et dont on ne mesure pas exactement l'importance, d'autant que dans la 1ère phrase, le mot semaine a été remplacé par jours. Il n'est pas impossible qu'AR ait décidé de mettre fin à sa période d'anarchisme militant, et de réintégrer au moins en partie le monde littéraire classique. Son retour a déjà été amorcé depuis plusieurs publications, notamment la série d'articles pour Combat.
12 : Mort de François Marie Robin, dit Robin Koz, le père d'AR, à Kerdélaïde en Plouguernével, propriété de Marie Elisabeth. Les parents d'AR avaient acheté une maison au bourg de Plouguernével, où ils vivaient au moins depuis 1933. Armand qui l'a reçue en héritage en dispose donc désormais : il la revendra rapidement.

14 : invitation à déjeuner chez Jules Supervielle, qui ne sera sans doute pas honorée, compte tenu des circonstances car AR a sûrement assisté aux obsèques de son père à Plouguernével.

juillet 14 : Lettre à Jean Paulhan : confirme son départ : n'écrira plus de poèmes, peut-être seulement des traductions de poèmes.
24 : Lettre de Georges Brassens à son ami Toussenot pour lui annoncer la parution du Cri des Gueux ( à moins que le journal s'appelle finalement L'Anarchiste) pour septembre... Brassens sera naturellement le rédacteur en chef; au secrétariat et comité de rédaction : Robin, Toussenot et Lepoil ; Bouyé sera gérant et Emile Miramont, directeur,  mieux connu sous le surnom de Corne d'Auroch. Dans un 1er temps, AR promet un poème. Finalement il n'écrira pas d'article de fond pour L'Anarchiste : "Il a horreur des articles de fond, Brassens dixit. Et d'ailleurs il n'a pas le temps. Des dissensions et luttes d'influence se font jour dès avant le départ : Jamais B. [ Bouyé sans doute...] ne laissera une trop grande influence à Robin. Il le prend pour un mystique, écrit le futur chanteur à son ami Toussenot début août.  Finalement, le projet échouera faute d'argent.
Fin du mois : soirée avec Georges Brassens et Lepoil.
août 3 : voyage en moto et séjour en Suède à Lindköping, non loin de la frontière norvégienne. Carte postale à Paulette Cadre, sa nièce, avec qui AR a sans doute renoué à l'occasion des obsèques paternelles. Il annonce son intention de revenir par l'Angleterre. Carte postale à Henri Toussenot et vraisemblablement aux amis de l'Impasse Florimont. 
11 : rencontre fortuite rue Castagnary à Paris avec Brassens, qui raconte la scène à son ami Toussenot : Rue Castagnary, je fus dépassé par un invraisemblable motocycliste qui ressemblait à Robin. C'était lui en effet. Il venait de chez moi, avons parlé de beaucoup de choses et nous sommes tombés d’accord sur la vanité et l'inutilité de tout (« Des mots... Des mots… »).  Tout acte est le produit plus ou moins touchant d'une erreur. J’ai un mal de chien, mon pauvre vieux, à rapporter les lignes principales de notre conversation. Il envisage le suicide avec sérénité et nous a confié son intention d'épouser une Hongroise désireuse de rester en France (?). [...]  Il gesticulait et se grattait consciencieusement le sexe devant la gare Montparnasse. Les figurants qui nous croisaient ont dû le prendre pour un con. Il semblait heureux de me parler. Nous étions ses premiers amis depuis la mort de son père. Il y avait dans cette rencontre comme une buée attendrissante et comme une douce tristesse.

13 : Carte postale à Jean Paulhan, toujours de Lindköping, en pleine vie de nature : le jour où Gaston [Gallimard] me fera un rente, je viendrai vivre ici, plaisante-t-il.

septembre  
octobre 21 : Combat : Pasternak, présentation,  et Le dedans d'un bois, traduction, avec un portrait de Pasternak par Elmekki, ceci en préparation de l'édition des Quatre Poètes Russes, aux éditions du Seuil.
Boris Pasternak, né en 1890, publia ses premiers poèmes en 1913. Ce fut surtout à partir de 1923 que son nom devint célèbre en U.R.S.S Malgré son caractère indépendant, il finit même par être reconnu comme le plus grand poète vivant de l'Union Soviétique. Mais les épurateurs jdanoviens devaient l'atteindre en 1946, sans toutefois oser donner de la publicité à la mesure prise par eux contre le meilleur poète russe actuel. Le poème qui suit a déjà paru dans un recueil publié par la Fédération Anarchiste. Il fait partie d'un choix de poèmes de Blok, Maïakovski, Essénine, et Pasternak à paraître aux éditions du Seuil. A.R.

30 : AR se trouve à Ouchy, port de Lausanne sur le lac Léman, en Suisse. Carte postale à Paulette Cadre, qui lui a demandé de lui fournir un correspondant anglais.

novembre  
décembre Revue Défense de l'Homme, N°3 : Roger Toussenot cite 2 fois Robin. une fois sur les rapports entre le poète et la société, et une autre fois sur l'anarchisme : ainsi que l’a dit Robin, [...] dès que les hommes se groupent, ils commettent quelque erreur, se font des idoles, sombrent dans le sectarisme idéologique, dont le bolchevisme n’est qu’un avant-goût. Article complet ici: http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?article1980

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dernière révision 10/05/2020
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