- 1948 - |
janvier | *** Georges Brassens
commence à écrire une pièce théâtre, Les
amoureux qui écrivent sur l'eau. Parmi les
personnages, on trouve un certain
Robin-pêche-en-eau-de-boudin... La pièce sera terminée en
1949, et éditée par Denoël en 1954.
10 : Combat : Le mystère de la radio tchèque 15 : Le Libertaire : Armen Lubin, le passager clandestin, note de lecture 17 : Combat : Liquidation du pragmatisme 24 : Combat : Mise en scène d'éléments d'angoisse 29 : Le Libertaire : Un petit bourgeois, Jean Kanapa : article de défense des surréalistes et attaque des communistes 31 : Combat : A propos d'indépendance nationale |
février | 7 : Combat
: L'obsession de l'économique
14 : Combat : Propos sur l'Espagne 21 : Combat : Restauration du décor révolutionnaire 28 : Combat : L'exception finlandaise |
mars | 13 : Combat
: Le cadavre inutile
20 : Combat : Amateurs de métamorphoses 27 : Combat : L'Américain devant le monde d'aujourd'hui |
avril | 3 : Combat
: La France vue de l'est
10 : Combat : Critique de cette chronique 17 : Combat : Abandon de l'occident 24 : Combat : Le non-communisme 30 : jugement de divorce du tribunal civil de la Seine : torts respectifs: abandon du domicile pour l'une; injures pour l'autre |
mai | 8 : Combat
: L'URSS a fêté hier le génial Popov
10 : Lettre à Jean Paulhan : annonce la fin de la procédure de divorce, estime qu'il a gagné... et va reprendre la pension alimentaire à sa femme... volontairement ! 15 : Combat : La confusion des politiques Nuit du 18 au 19 à 2 h du matin, tout en écoutant les radios du monde : Lettre à Jean Paulhan : n'écrira plus de poèmes : il y a assez de poètes pour ça. AR a commencé à piloter un avion (sans doute sous la direction de Jean Pointis, à qui il dédiera La Fausse Parole). Il s'est fait traiter de sale juif par Aragon, qui l'accuse en plus d'être un transfuge de l'URSS: AR prend donc le pseudonyme de Abraham Robinovitch qu'il reprendra par la suite. Son père est gravement malade. 22 : Combat : Une histoire navrante 29 : Combat : de l'avantage d'être seul, 30e et dernière chronique à Combat. |
juin | La NRF ayant cessé
de paraître, la revue remplaçante est sur les rails depuis
avril 1945 ! Il s'agit aussi d'une revue Gallimard sous la
direction de Jean Paulhan et Dominique Aury, sorte de NRF de
luxe, de l'avis même de Dominique Aury, en attendant que
cette dernière renaisse de ses cendres. AR va y participer. 10 : Les cahiers de la Pléiade, N°4 (printemps) : A Blok, Les douze, traduction en préparation de l'édition des Quatre Poètes Russes. Il s'agit là d'une revue Gallimard, dirigée par Jean Paulhan, avec Dominique Aury comme secrétaire. Née en 1946, elle cessera de paraître en 1952. Plus d'informations ici. 12 : Lettre à Jules Supervielle :
J'ai profondément changé depuis quelques jours et je
ne veux pas importuner mes amis; ce serait leur marquer
peu de reconnaissance que d'aller les voir maintenant. 14 : invitation à déjeuner chez Jules Supervielle, qui ne sera sans doute pas honorée, compte tenu des circonstances car AR a sûrement assisté aux obsèques de son père à Plouguernével. |
juillet | 14
: Lettre à Jean Paulhan : confirme son départ :
n'écrira plus de poèmes, peut-être seulement des traductions
de poèmes. 24 : Lettre de Georges Brassens à son ami Toussenot pour lui annoncer la parution du Cri des Gueux ( à moins que le journal s'appelle finalement L'Anarchiste) pour septembre... Brassens sera naturellement le rédacteur en chef; au secrétariat et comité de rédaction : Robin, Toussenot et Lepoil ; Bouyé sera gérant et Emile Miramont, directeur, mieux connu sous le surnom de Corne d'Auroch. Dans un 1er temps, AR promet un poème. Finalement il n'écrira pas d'article de fond pour L'Anarchiste : "Il a horreur des articles de fond, Brassens dixit. Et d'ailleurs il n'a pas le temps. Des dissensions et luttes d'influence se font jour dès avant le départ : Jamais B. [ Bouyé sans doute...] ne laissera une trop grande influence à Robin. Il le prend pour un mystique, écrit le futur chanteur à son ami Toussenot début août. Finalement, le projet échouera faute d'argent. Fin du mois : soirée avec Georges Brassens et Lepoil. |
août | 3 :
voyage en moto et séjour en Suède à Lindköping, non loin de
la frontière norvégienne. Carte postale à Paulette Cadre, sa
nièce, avec qui AR a sans doute renoué à l'occasion des
obsèques paternelles. Il annonce son intention de revenir
par l'Angleterre. Carte postale à Henri Toussenot et
vraisemblablement aux amis de l'Impasse Florimont. 11 : rencontre fortuite rue Castagnary à Paris avec Brassens, qui raconte la scène à son ami Toussenot : Rue Castagnary, je fus dépassé par un invraisemblable motocycliste qui ressemblait à Robin. C'était lui en effet. Il venait de chez moi, avons parlé de beaucoup de choses et nous sommes tombés d’accord sur la vanité et l'inutilité de tout (« Des mots... Des mots… »). Tout acte est le produit plus ou moins touchant d'une erreur. J’ai un mal de chien, mon pauvre vieux, à rapporter les lignes principales de notre conversation. Il envisage le suicide avec sérénité et nous a confié son intention d'épouser une Hongroise désireuse de rester en France (?). [...] Il gesticulait et se grattait consciencieusement le sexe devant la gare Montparnasse. Les figurants qui nous croisaient ont dû le prendre pour un con. Il semblait heureux de me parler. Nous étions ses premiers amis depuis la mort de son père. Il y avait dans cette rencontre comme une buée attendrissante et comme une douce tristesse. 13 : Carte postale à Jean Paulhan, toujours de Lindköping, en pleine vie de nature : le jour où Gaston [Gallimard] me fera un rente, je viendrai vivre ici, plaisante-t-il. |
septembre | |
octobre | 21
: Combat : Pasternak,
présentation, et Le dedans d'un bois,
traduction, avec un portrait de Pasternak par Elmekki, ceci
en préparation de l'édition des Quatre Poètes
Russes, aux éditions du Seuil. Boris Pasternak, né en 1890, publia ses premiers poèmes en 1913. Ce fut surtout à partir de 1923 que son nom devint célèbre en U.R.S.S Malgré son caractère indépendant, il finit même par être reconnu comme le plus grand poète vivant de l'Union Soviétique. Mais les épurateurs jdanoviens devaient l'atteindre en 1946, sans toutefois oser donner de la publicité à la mesure prise par eux contre le meilleur poète russe actuel. Le poème qui suit a déjà paru dans un recueil publié par la Fédération Anarchiste. Il fait partie d'un choix de poèmes de Blok, Maïakovski, Essénine, et Pasternak à paraître aux éditions du Seuil. A.R. 30 : AR se trouve à Ouchy, port de Lausanne sur le lac Léman, en Suisse. Carte postale à Paulette Cadre, qui lui a demandé de lui fournir un correspondant anglais. |
novembre | |
décembre | Revue Défense de l'Homme, N°3 : Roger Toussenot cite 2 fois Robin. une fois sur les rapports entre le poète et la société, et une autre fois sur l'anarchisme : ainsi que l’a dit Robin, [...] dès que les hommes se groupent, ils commettent quelque erreur, se font des idoles, sombrent dans le sectarisme idéologique, dont le bolchevisme n’est qu’un avant-goût. Article complet ici: http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?article1980 |
dernière révision 10/05/2020