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cahiers du sud
                  avril 1939
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Armand Robin : La poésie

oeuvres de jeunesse


                  

 

T S. F.

On tourne le bouton, et l'air est assailli

de mille chants  cueillis

Un peu partout dans les temps qui s'envolent

Les uns sont recueillis et les autres frivoles

Et la baguette ondine.

De la fée qui badine

Avec nos sentiments

Nous transporte – Oh ! gentiment -

Du royaume divin d'un Schubert de tendresse

au heurt et à la rudesse

d'un jazz  écervelé qui pleure sans raison.

 

Puis, selon le gré des saisons

Alors qu'ou veut rêver d’accords parfaits magiques

La « douce » voix   du poste émet des mots logiques

Et c’est un long discours filandreux à bâiller.

 

On cherche ailleurs pour émailler

Se soirée des parfums rares d'autres musiques

Et c’est un vieux savant qui parle de physique.

 

Cependant on arrive en des jours de faveur

A capter des accents d'une humaine ferveur

Alors c’est le bonheur pour  qui a su garder

Un cœur oui n'a pas eu besoin de se farder

 

C’est le bonheur s’entendre avec une âme franche

Des sons, comme du vent qui caresse des branches

Ou comme des frissons amoureux de lumière

Sur un lac endormi dans les heures premières

Du jour. C’est le bonheur surtout d’entendre à deux

Des bouquets de musiques exhalés comme un vœu

Secret d’amour qui meurt aux lèvres

C’est le parfait  joyau d’orfèvre

Et qu'on offre en tremblant à la femme chérie

Afin qu'elle s'émeuve et rie,

 

Donc, et pour ces raisons aimons la vie nouvelle

Qui nous transporte à tire d’ailes

Dans le magique ciel des Communions de l'âme

Où le cœur a des yeux pour contempler sa femme.


Armand Robin, 1937, envoyé à Jacques Permezel, 1938



 

     Poésie personnelle
          Ma Vie Sans moi