Depuis la fin de la guerre, Armand Robin diffuse son Bulletin des écoutes des radios. L'un de ses clients les plus fidèles depuis l'origine est le Comte de Paris. On peut légitimement penser qu'il a fait connaître à Armand Robin les milieux royalistes. En 1956, il accepte de participer à La Nation Française hebdomadaire favorable au comte de Paris de Pierre Boutang, qui vient de naître en octobre 1955. Issu d'Aspects de la France, ce journal est nettement marqué à droite. Le confirment les sujets abordés et ses principaux collaborateurs : Philippe Ariès, Gabriel Marcel, Gustave Tibon, Jean de la Varende, Antoine Blondin, Roger Nimier, Jérôme Carcopino, etc.... Quoique dans la lignée de Maurras, il réfute tout anti-sémitisme et prône un renouvellement des thèses royalistes. Pierre Boutang - qui dirige aussi Arts et La Parisienne - n'en fait pas mystère, mais prétend avoir réuni une équipe diverse et apolitique : Elle " se propose de rajeunir et de rénover le royalisme, de défendre un nationalisme moderne, en s'appuyant sur les faits du temps présent, en appelant de ses vœux la constitution d'un nouvel esprit public et d'un « parti des politiques », en accueillant sans ostracisme les Français de droite et de gauche qui souhaitent agir selon le seul intérêt national "(Wikipédia). Défenseur de l'Algérie française en 1955, le journal se rallie à la position de De Gaulle en 1958. |
|