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Armand Robin: Les poèmes indésirables
(1945)

FÊTE AU VILLAGE

 

Toute haute conscience dans leur temps,

Ils la blasphèmeront.

 

Qui viendra pour détruire leur prison,

Ils le mettront en prison.

 

Qui viendra vers eux avec un don,

Ils le fusilleront.

 

Les maires organiseront de grandes fêtes

Pour la mise à mort des poètes.

 

Avec des récompenses de deux cent mille francs

 Pour les lettrés obéissants.

 

Puis on donnera bal : les éluards, les aragons

Sur les cadavres des poètes sonneront de l'accordéon.

 

ILS NE PEUVENT PAS NE PAS LE FAIRE ;

ILS NE PEUVENT, TELS QU'ILS SONT, ÉVITER CETTE AFFAIRE.

 

Je ne prédis rien :

C'est en train.
  

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