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Armand Robin: témoignages

- Claude Roland-Manuel -

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J’ai connu Armand Robin de cette manière : sur le principe déjà de Poésie Sans Passeport (confrontations et superpositions de la langue originelle et du français), j’avais réalisé pour le Club d’Essai de la Radio Diffusion Française une émission sur Garcia Lorca, avec Maria Casarès, dans les  deux langues. Jean Tardieu – directeur du club d’Essai – me dit : « C’est intéressant, vous devriez prendre contact avec un personnage bien étrange : A. Robin ».

Armand Robin arriva avec des traductions plein les poches (au sens propre : toutes les poches). Une amitié s’engagea à la faveur de nuits entières passées à envoyer les mots, les syllabes au plafond, en des recherches de concordance  - et d’incantation, dirai-je… Certaines non-traductions préexistantes figurent dans les émissions, d’autres furent écrites spécialement ou à cette occasion : cas entre autres, de l’émission sur l’émission sur la poésie de langue flamande.

Sur ma question : « As-tu traduit du flamand ? » ou « Que faut-il penser de la poésie flamande ? » - au hasard d’une conversation – il me dit : « Je pars. Non, je ne connais pas le flamand, mais avec des recoupements, il n’y aura pas de difficultés à le comprendre et à le traduire, ce n’est jamais que de l’allemand ancien ». Il revint avec une moisson.

Quant à la confection des émissions proprement dites, nous restions parfois des heures sur deux vers. Tous les interprètes de la partie originelle des poèmes, souvent spécialistes, professeurs aux langues O etc, s’ébahissaient de l’indéfinissable, antique concordance de ces non-traductions : tant de libertés et de précision à la fois. Ungaretti me déclara : « Mes poèmes traduits par Armand Robin, c’est moi, tout moi, plus Armand Robin ; nous sommes un arbre double.

         Claude Roland-Manuel (lettre personnelle transformée en « témoignage oral » à sa demande) – février 1988.