robin_index.gif (9504
                      octets)

chrono.gif (1744
                                octets) poesie.gif (2192
                                octets) roman.gif (1868
                                octets) traduction.gif
                                (2450 octets) critique.gif
                                (1979 octets) ecoutes.gif (2186
                                octets)
icono.gif (2534
                                octets) proses.gif (2040
                                octets) lettres.gif (2171
                                octets) theatre.gif (2064
                                octets) radio.gif (1706
                                octets) voix.gif (1867
                                octets)
cahiers du sud
                  avril 1939
biblio.gif (1004
                                octets)
temoins.gif (1901
                                octets)
contact.gif (1838
                                octets)

Armand Robin : La poésie

oeuvres de jeunesse


                  

 

Ballade à mon piano

 

Depuis longtemps ta lèvre est close

Et depuis longtemps mes doigts n'osent

Effleurer tes trop blanches dents.

Cependant en mon coeur ardent

Chante toujours la joie du rêve,

Et toujours, fraîche, en lui, la sève

De l'idéal vient s'épancher.

Et je ne vais plus me pencher

Près de ton âme rayonnante_

Mais ma prière frissonnante

Monte vers ton cœur vénéré

Où mon amour voudrait errer.

 

Car si je t'aime pour toi-même

C'est pour elle aussi que je t’aime ;

C’est pour lui dire, en mots ailés,

Mes espoirs - rêves envolés -

C'est pour lui dire avec mes doigts

Tout le bonheur que je lui dois

Et que les vers ne savent dire -

Alors je t'ai pour lui traduire

Mes émotions colorées d'elle

Et je désire d'avoir des ailes

Pour frôler ton cœur vénéré

Où mon amour voudrait errer.

 

Si parfois j’ai l’air d’oublier

Que par toi, je sais mieux prier

Qu’en mes poèmes d’allégresse ;

Sache que toujours ma tendresse

A ton égard est identique

Et que j’adore la musique

De ton âme retentissante

Et de tes phrases frémissantes

Sache que mon vœu le plus cher

Dicte à mon âme et à ma chair

De baiser ton cœur vénéré

Où mon amour voudrait errer.

 

Prince troublant, piano mon frère,

Maître des émotions premières*

Souris-moi de tes blanches dents

Encore pour mon cœur ardent“

S'incruste ton cœur enchanté

Où mon amour viendra chanter.


Armand Robin, sans doute 1937, envoyé à son ami Jacques Permezel le 9/08/1938. Pour en savoir plus sur les circonstances de l'écriture voir l'éphéméride à l'année 1938



 

     Poésie personnelle
          Ma Vie Sans moi